Mon approche
Mon approche naturaliste et pédagogique repose sur sept grands axes :
Comprendre
“Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre.”
Marie Curie
J'ai dans l'idée que la compréhension vient avec la diversité des formes d'apprentissage. Pour cela, il est intéressant d'avoir une approche systémique du sujet dont on parle. Comprendre les sens d'un chant d'oiseau par exemple, c'est tout d'abord prendre le temps de l'écouter, puis chercher l'individu qui produit le son et analyser son comportement. On observe ensuite dans quel milieu l'oiseau évolue et s'il rentre en interaction avec d'autres individus de son espèce ou avec d'autres êtres-vivants. Il est également possible de décomposer son chant pour y entendre des sons qui nous sont plus familiers.
Ces différents points de focale permettent une meilleure compréhension de l'information à assimiler.
Ressentir
“Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.”
Arthur Rimbaud - Sensation (extrait)
La vue, sens le plus développé qu'Homo sapiens possède, définit grandement la perception de son environnement. L'utilisation des quatre autres sens (l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher) nous conduit à explorer différemment notre environnement. Réapprendre à les utiliser et à les relier entre eux ouvre d'autres portes de perception et un nouveau rapport au sensible.
Éveiller
“Ce dont je suis redevable à mes compagnons amérindiens c’est de m’avoir permis, en bouleversant mes évidences par l’assurance tranquille avec laquelle ils adhéraient aux leurs, de m’interroger en retour sur ce que j’avais tenu jusque-là, plus ou moins consciemment, pour des vérités incontestables.”
Philippe Descola
Une grande partie de la communauté scientifique dresse le constat alarmant de l'effondrement de la biodiversité associée au changement climatique. Cependant, aucune politique nationale ne semble prendre la mesure, dans les faits, des effets au long terme que cela induit, entre autres, pour les êtres humains. Réparer sa sensibilité au vivant, c'est éveiller notre conscience à la puissance de nos actes.
Pister
“Pister, en d’autres termes, c’est apprendre à détecter les traces visibles de l’invisible ou, encore, c’est transformer de l’invisible en présences.”
Vinciane Despret - Préface de Sur la piste animale
Apprendre à pister les animaux permet notamment de développer son imagination et son esprit d'analyse. Par exemple, imaginer la direction prise par un animal sur un sentier nécessite de se mettre à sa place, dans le but de se raconter l'histoire passée de son passage.. Les traces et autres indices de présence peuvent nous donner beaucoup d'informations sur l'animal que l'on suit : sa manière de se déplacer, sa classe d'âge, son sexe, son régime alimentaire, son comportement, ses habitudes etc. C'est comme une carte d'identité qu'il met à disposition de ses congénères et que nous apprenons à lire.
Explorer
“L'enfant ne cesse de dire ce qu'il fait ou tente de faire : explorer des milieux, par trajets dynamiques, et en dresser la carte.”
Gilles Deleuze
Il n'y a pas meilleurs explorateurs que les enfants.
Mus par l'envie de découvrir ce qui leur est encore inconnu, les enfants explorent leur espace, questionnent le monde et créent des liens insoupçonnables entre les choses. Cette énergie est un moteur puissant lors des animations que je propose. Laisser libre court à l'exploration est un outil propice à la prise en main du sujet par les enfants eux-mêmes.
Les chemins qu'ils auront pris pour répondre à une question ouvriront d'autres voies pour leurs futures questions.
Il est donc important pour nous de prendre exemple sur eux.
Imaginer
“Petite, je voulais vivre parce qu'il y avait les fauves, les chevaux et l'appel de la forêt ; les grandes étendues, les hautes montagnes et la mer déchaînée ; les acrobates, les funambules et les conteurs d'histoire.”
Nastasstja Martin - Croire aux fauves
La lecture, le cinéma, la musique actionnent et renforcent chaque jour notre imagination. Les êtres-vivants et leurs modes de vie peuvent également façonner notre imaginaire si tant est que l'on s'intéresse suffisamment à eux.
Lorsque je réalise une animation, je raconte avant tout une histoire. Croiser les histoires qui existent entre deux humains, entre un humain et un autre animal, entre un animal et une plante etc, peut nous permettre de trouver ce qui fait commun pour chacun·e d'entre nous.


Elen Usdin ©
Cohabiter
“Habiter, c'est toujours cohabiter, parmi d'autres formes de vie, parce que l'habitat d'un vivant n'est que le tissage des autres vivants.”
Baptiste Morizot - Manières d’être vivant
L'humain est lui-même un lieu de cohabitation. Notre microbiote interne est constitué de bactéries, d'archées, de champignons, de protozoaires et de virus qui cohabitent avec nos propres cellules.
En partant de ce fait, il semble plus facile d'apprendre à cohabiter avec la biodiversité qui nous entoure. Pour cela, il est nécessaire de considérer que vivre dans un espace c'est le partager avec d'autres êtres-vivants, et ainsi, leur manifester des égards ajustés.
Cohabiter c'est donc apprendre à vivre en bonne intelligence avec le reste du vivant.


Ensemble,
devenons sensible au monde vivant.
Romain Lahaye
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